FilmsdeLover.com a demandé à des blogueurs de tous domaines de partager avec nous leur film d'amour préféré. Chaque semaine pendant l'été (et plus si affinités), vous retrouverez la réponse d'un nouveau blogueur.
Aujourd'hui : Rob, de "Toujours Raison".
Le blog de Rob
Comme son nom ne l'indique pas, "Toujours raison" est le lieu où Rob donne son avis, tranché, sur les films qu'il voit en ayant donc toujours raison. Bon, on est rarement d'accord avec lui, il faut bien le reconnaître, surtout quand il descend nos films de Lover préférés. Méchant Rob.
Quel est ton film de Lover préféré ?
"Rabat-joie, pisse-froid, prince des insensibles : à travers mon blog, on ne cesse de me voir et de me décrire comme le cinéphile le plus monstrueux de la planète [NDLoveMachine : Je confirme]. J'ai pourtant un coeur, vous savez. Il m'arrive même de fondre devant des films de lover. À condition bien sûr qu'ils aient réellement quelque chose de particulier. Je suis un romantique exigeant.
J'ai failli ne pas aller voir en salles mon film d'amour préféré. On m'avait dit le pire de ce "Rencontres à Elizabethtown", que c'était le pire film de Cameron Crowe, un échec cuisant, un accident industriel improbable... Or pas du tout : c'est justement un film SUR l'échec, SUR les accidents industriels, et sur la façon dont une rencontre amoureuse peut parvenir à renverser la balance. C'est le film de toutes les surprises, déjà parce que je n'aurais jamais imaginé pouvoir m'identifier à Orlando Bloom.
"Elizabethtown" est autant un film de lover qu'un film de loser. Ça démarre quand même par le récit du plus gros bide commercial de l'histoire des États-Unis, celui d'une chaussure de sport aussi onéreuse que conceptuelle, imaginée par le héros du film. Plusieurs milliards de déficit plus tard, le voici contraint d'opérer un retour aux sources coïncidant avec le décès de son père. Après une tentative de suicide au vélo d'appartement (assez original, n'est-ce pas), le voilà dans l'avion. Et c'est là que l'amour fait son entrée, sans jamais reléguer la lose bien loin.
Imaginez Kirsten Dunst en hôtesse de l'air d'une compagnie dont les avions restent désespérément vides. Pas exactement le reine des winneuses. Entre ces deux-là, unis par les liens sacrés de la poisse, va se créer une relation absolument unique. Une sorte d'amitié amoureuse pleine de patience et de délicatesse. L'histoire la plus romantique qui soit. Bienvenue au vingt-et-unième siècle : il n'y a désormais rien de plus beau qu'une conversation téléphonique durant toute la nuit pour s'achever, au petit matin, par des retrouvailles devant un lever de soleil. Ou qu'un carnet de route savamment composé par Claire et agrémenté de playlists du tonnerre, pour permettre à Drew d'effectuer enfin le road trip en solitaire dont il aurait eu besoin depuis longtemps. Qu'une incruste dans un mariage auxquels personne ne vous a invité.
Savamment à côté de ses pompes, rongé par une mélancolie rigolarde, "Rencontres à Elizabethtown" reste un film sur l'échec, à l'image de sa conclusion pas exactement angélique. Mais la beauté éphémère de la rencontre qu'il décrit est absolument euphorisante. Foi de lover.
Rob."
Merci Rob d'avoir participé à notre petite série et d'avoir enfin fait ton coming-out Lover ! A la semaine prochaine pour un ou une nouvelle participante.
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