365 jours - 2020
Réalisé par Barbara Bialowas, Tomasz Mandes...
Avec Michele Morrone, Anna-Maria Sieklucka, Grazyna Szapolowska...
Durée : 1h54
Titre original : 365 dni.
Synopsis : Massimo est membre de la mafia sicilienne et Laura est directrice des ventes. Cette dernière ne se doute pas de ce qui l'attend lors d'un voyage en Sicile
destiné à sauver son couple : Massimo la kidnappe et lui donne 365 jours pour qu'elle tombe amoureuse de lui.
Disponible sur Netflix.
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Un avis
Adaptation de la saga de Blanka Lipinska, "365 jours" s'inscrit dans la lignée des romans/films tentant de mêler romantisme et érotisme qui
se succèdent depuis quelques années, avec en tête de file "Fifty Shades of Grey" et "After". Il n'en conserve cependant que les principaux défauts : un scénario bancal qui repose sur une incohérence (si Massimo aime Laura, pourquoi donc
la capturer plutôt que tenter de la séduire ? Il ne semble pourtant pas manquer d'expérience en la matière...) ; des personnages sans profondeur alors que leur histoire et psychologie auraient pu
être largement développées (relation entre Massimo et son père, rapport avec la mafia...) ; une histoire d'amour bâtie uniquement sur une attirance physique et sexuelle avec un effacement des
dialogues au profit des scènes de sexe ; un fin hâtive où se multiplient des péripéties qui n'apportent rien à l'intrigue. Ce film nous laisse un goût d'inachevé, alors que les opportunités
étaient larges.
Au-delà, "365 jours" dérange, en ce qu'il dresse le portrait d'une femme réduite à l'état de pur objet sexuel sans autre objectif que celui
de servir son "homme". Laura, initialement présentée comme une business woman impitoyable qui refuse de se soumettre à Massimo, est finalement réduite à l'image d'une séduisante écervelée dont
les seules occupations sont les sorties (alcoolisées), le shopping et le sexe. Face à elle, Massimo, séduisant mafieux qui obtient tout ce qu'il souhaite, est l'archétype de l'homme
tout-puissant. Mais plus encore, "365 jours" fait l'apologie d'une violence, sexuelle (viol, syndrome de Stockholm, etc.) mais pas seulement
(meurtres), qui est placé au coeur de son scénario, un choix qui dérange en ces temps de promotion des droits des femmes - et des êtres humains plus largement.
Et pourtant, on ne parvient pas complètement à détester ce film, qui se regarde avec attention (si ce n'est intérêt) ... Est-on touché par la beauté des paysages italiens ? par la musique
entraînante ? par l'alchimie et la tension indéniable entre Massimo et Laura ? par les vides du scénario qui laissent place à notre imagination ? ou s'agit-il d'une attirance malsaine pour ce qui
relève de tabous de société ? Quelle que soit la réponse à ces questions, "365 jours" ne laisse pas indifférent.
Conclusion
+ L'alchimie évidente entre Anna-Maria Sieklucka et Michele Morrone.
+ Les paysages siciliens.
+ La musique (entraînante).
- Les incohérences et manques du scénario.
- L'absence de profondeur des personnages.
- Le rapport homme-femme particulièrement arriéré.
- L'apologie dérangeante de la violence, notamment sexuelle.
Quand Massimo appelle Laura "baby girl".
Bande-annonce (en version originale)
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