Ainsi va la vie - 1998
Réalisé par Forest Whitaker.
Avec Sandra Bullock, Harry Connick Jr...
Durée : 1h55
Titre original : Hope floats.
Synopsis : Un stupide "jeu de la vérité" télevisé révèle soudain à Birdee, mère et épouse heureuse, que son mari la trompe avec sa meilleure amie et qu'il s’apprête à divorcer. Effondrée, Birdee retourne chez sa mère, Ramona qui vit dans la petite bourgade texane de Smithville. Dans l'ambiance chaleureuse et désuète de ce lieu inchangé, Birdee revit avec émotion ses souvenirs de jeunesse et refait connaissance avec Justin Matisse, prétendant timide et gauche qui n'a jamais cessé de l'aimer.
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Notre avis
Aaah, l'ambiance inimitable des mélodrames américains des années 90. Comme un édredon douillet sous lequel on se glisse pour vivre pendant près de deux heures de grandes émotions, de préférence
dans des paysages campagnards baignés de soleil. J'ai déjà dû en parler quelques fois sur ces pages mais j'adore cette ambiance. Le grain de l'image des films des années 90, c'est un truc à part,
quelque chose qui te rebalance direct dans une époque révolue. C'est aussi ça la magie du cinéma. A n'en pas douter, "Ainsi va la vie" veut jouer dans la cour des grands mélos romantiques et il a décidé pour ce faire d'y mettre les grands moyens avec moult
émotions (pas toujours très bien canalisées et pas toujours très appropriées non plus). On retrouve ainsi au casting la toujours parfaite Sandra Bullock (également productrice du film) associée
ici au chanteur-devenu-acteur Harry Connick Jr.
Pourtant, si grands sentiments il y a dans ce "Ainsi va la vie", celui-ci affiche une noirceur à
laquelle nous ne sommes pas forcément habitués. Plus qu'une noirceur, c'est une dureté sentimentale qui s'exprime d'ailleurs dès le début du film, dans la première scène. Birdee arrive sur un
plateau TV d'une émission nationale pensant avoir gagné un relooking gratos et elle se retrouve finalement assise à côté de sa meilleure amie qui lui annonce en direct que son mari et elle ont
une aventure depuis un an et qu'ils veulent se marier. Le tout sous les yeux de la fille de Birdee en pleurs tandis que le public hurle dans tous les sens. BIM. Super hard comme entrée en matière
pour la pauvre Birdee qui va apprendre l'humilité en retournant dans sa petite ville natale qu'elle a quittée des années plus tôt en reine du lycée et qu'elle retrouve en femme trompée devant la
nation entière, sans le sou et avec sa fille sous le bras.
Heureusement pour elle, sa mère légèrement timbrée (formidable Gena Rowlands) est là pour l'aider à se remettre et cela passe peut-être par une nouvelle aventure amoureuse avec Justin Matisse,
qui a un crush sur Birdee depuis des années et qui ressemble désormais à Harry Connick Jr. (aparté : pauvre Harry qui dans ce film se fait appeler par un prénom différent que le sien par l'élue
de son coeur, comme dans "P.S. I love you"). Leur relation est bien évidemment
celle que l'on attend de voir se développer, en grands amateurs de films romantiques que nous sommes, mais celle-ci, sans être mauvaise loin de là, est un peu bancale. Il y a bien des moments
Loooove et la fin arrive relativement bien mais il manque un petit truc, je ne sais pas. En fait cette histoire d'amour n'est qu'un ingrédient de la renaissance de Birdee et elle doit donc
laisser la place aux autres arcs scénaristiques du film, le plus important étant la relation entre Birdee et sa fille (Mae Whitman, qui joue excellement bien la petite gamine énervante). Là
aussi, la violence émotionnelle est assez hard dans quelques scènes, aussi bien pour la pauvre Birdee que pour la gamine.
D'autant plus que le film ne s'arrête pas là et décide de balancer dans la tronche de Birdee d'autres sacrées épreuves que je ne vais pas spoiler. On peut aussi parler de l'adorable Travis, neveu
de Birdee qui vit avec sa grand-mère parce que sa mère (la soeur de Birdee, tu suis ?) l'a abandonné pour aller tenter sa chance à Hollywood. Pfiuuu, n'en jetez plus, on a bien compris que vous
vouliez faire pleurer dans les chaumières mais un peu de subtilité n'a jamais fait de mal. Enfin, il y a le grand problème du film, la réalisation de Forest Whitaker, acteur que j'adore mais qui
ici pour son second film fait n'importe quoi. C'est bien simple, c'est filmé avec les pieds, monté avec les pieds et les transitions font pitié à un point inimaginable. Il y a aussi un plan à la
fin avec une boule à neige qui restera dans les annales des scènes complètement ringardes. La réalisation est ringarde, voilà. Cela concourt à une certaine idée du
mélo-téléfilm-de-M6-l'après-midi et c'est dommage parce qu'on peut faire un mélo sans tomber dans ce genre de travers. Malgré tous les reproches que j'ai pu lui faire, le film se laisse regarder
avec plaisir et la bluette sentimentale est appréciable quand même. Ce n'est pas le mélo de la décennie certes mais dans sa catégorie très spécifique, il fait quand même son
boulot.
Conclusion
+ Sandra Bullock et Gena Rowlands, toujours au top.
+ L'ambiance du film.
+ L'histoire d'amour.
- Une certaine violence sentimentale.
- Beaucoup de différentes petites histoires pas toutes nécessaires et qui alourdissent l'ensemble.
La soirée country et la fin.
Bande-annonce
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christian (vendredi, 09 décembre 2016 11:11)
ca j;aime
christian (vendredi, 09 décembre 2016 11:13)
pas de vie sans l,amour vraiment