Broadcast News - 1988
Réalisé par James L. Brooks.
Avec William Hurt, Albert Brooks et Holly Hunter...
Durée : 2h
Synopsis : A la fin des années 1980, Aaron et Tom, deux journalistes aux approches et compétences diamétralement opposées cherchent à séduire Jane, leur productrice hystérique, alors que le secteur du journalisme télévisé est à un tournant.
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Notre avis
James L. Brooks est ce que l'on peut appeler un réalisateur accompli, qui est parfois parvenu à réaliser de bons films romantiques comme "Pour le pire et le meilleur" (1997) ou "Comment savoir ?" sorti en janvier dernier. "Broadcast news" est son second film, sorti en 1988 en France, 6 fois nominé aux Oscars. Même plus de 20 ans après sa sortie, on peut dire que le film tient remarquablement bien le test du temps et ne parait pas trop démodé. Même son propos, à savoir le changement du métier de journaliste vers un côté moins informatif et plus spectacle ainsi que les difficultés de la filière, trouvent encore aujourd'hui une certaine pertinence. Le problème est clairement ailleurs.
Je crois que je n'ai jamais vu un film dans lequel le scénariste est aussi cruel envers ses personnages que dans ce "Broadcast news". Il n'y a qu'à prendre les trois personnages principaux par exemple. William Hurt joue un beau gosse qui veut apprendre mais dont l'intelligence est relative. Son envie de bien faire est attachante mais il ne sort pas indemne des 2h de film. Albert Brooks est le petit génie précoce, battu à son école qui fait désormais bien son métier mais n'est pas assez télégénique pour être présentateur. Enfin, Holly Hunter joue une productrice tête-à-claque et névrosée, à qui il est impossible de s'attacher. Et on nous demande de nous intéresser à leur triangle amoureux alors que je n'avais qu'une seule envie : que le scénariste arrête de leur cracher à la figure.
On retrouve déjà cette forme de "cruauté" dans les films que j'ai déjà cité de James L. Brooks mais cela en devient vite insupportable. Alors évidemment, cela permet de faire de l'humour noir, d'être assez caustique mais pour un rendez-vous romantique, on oublie tout de suite. Le film est d'une lenteur incroyable même si les acteurs s'agitent en pure perte à l'écran. Certaines situations ou dialogues sont complètement à la ramasse et à plusieurs reprises, Melle LoveMachine et moi-même nous sommes regardés avec un air d'incompréhension sur le visage. Que ce film ait été classé dans les comédies romantiques est quelque chose qui m'échappe, même si on doit bien reconnaitre qu'il y a certains passages assez romantiques. Mais c'est une bien maigre chose à sauver dans un marécage saoûlant d'acteurs en roue libre et de coups de pieds dans les pattes.
Conclusion
+ Un regard pertinent sur le métier de journaliste.
+ Le personnage de William Hurt, le moins pire des 3.
+ Quelques maigres passages romantiques.
- Une "cruauté" envers les personnages assez inouie et somme toute génante.
- Que de lenteurs dans ce film...
- Albert Brooks et Holly Hunter, deux persos tête à claques.
Le moment complice entre Holly Hunter et William Hurt après le gala.
Bande-annonce
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