Cette sacrée vérité - 1937
Réalisé par Leo McCarey.
Avec Irene Dunne, Cary Grant...
Durée : 1h29.
Titre original : The awful truth
Synopsis : Jerry Warriner et sa femme Lucy se mentent depuis longtemps sans en être dupes. Ils décident donc, d'un commun accord, de divorcer. Ils s'engagent tous les deux à d'autres personnes : Lucy avec un riche mais ennuyeux homme d'affaire d'Oklahoma qui voyage avec sa mère, Jerry avec Barbara Valance, une jeune héritière. Chacun fait de son mieux pour que les plans de l'autre échouent...
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Notre avis
Entre Leo McCarey et moi, c'est une belle histoire d'amour commencée avec "Elle et lui" (l'original et son remake de 1957). Forcément, j'avais hâte de le retrouver derrière la caméra pour une autre comédie romantique, d'autant plus qu'il s'agissait ici de leur première collaboration. Tourné en quelques semaines, avec un Cary Grant persuadé que le film serait une purge, le résultat final est pourtant dans la droite ligne de ce qu'on pouvait en attendre, à savoir une comédie romantique enlevée, drôle et romantique sur les bords grâce à son histoire somme toute originale. En effet, ici, on commence par la fin. Jerry et sa femme Lucy sont mariés depuis quelques années mais ils ont tendance à aller voir ailleurs, ou en tout cas, ne pas jouer franc jeu l'un avec l'autre. Ce qui amène au point de rupture : le divorce. Sauf que celui-ci sera effectif dans 90 jours, ce qui laisse le temps aux deux ex-tourtereaux de saboter le rebond affectif de l'autre ou bien peut-être se retrouver...
La principale originalité de ce film est que le romantisme ne passe pas forcément dans de grandes déclarations ou de grands gestes, mais plutôt dans les petites mesquineries et fourberies dont font preuve ces deux-là pour réduire à néant les chances de l'autre de tomber amoureux d'un autre. D'autant plus qu'ils ne reculent devant aucune petite bassesse avec un génie comique ou de situation qui font plaisir à voir parce que l'on sent à travers cela l'affection qu'ils se portent et la malice avec laquelle ils prennent plaisir à mettre des bâtons dans les roues à l'autre. Si Cary Grant ne croyait pas au film, on ne peut pas dire que cela se sente dans son interprétation de Jerry. Séducteur et joueur, avec ce petit sourire en coin, il laisse une bonne impression, tout comme Irene Dunne dont le rire nous envoie tout droit dans les cimes du plaisir romantique.
Alors, forcément, c'est une catégorie un peu à part des films romantiques mais cela n'en fait pas pour autant un film d'amour plus déméritant qu'un autre qui serait émouvant. Le seul reproche que je pourrais lui faire serait sa fin, très abrupte qui ne nous récompense justement pas de cet élan de romantisme évident qu'on attendait. Certains y trouveront sûrement leur compte mais je suis resté sur ma faim.
Conclusion
+ Faire passer des vacheries pour l'amour, une sacrée réussite.
+ Irene Dunne et Cary Grant, beau couple.
+ Le comique de certaines situations.
+ L'amour qui transparait de certains dialogues et situations.
- La fin, qui aurait pu nous donner 3 minutes supplémentaires.
Dans la maison en bois, à la fin.
Extrait