Chambre avec vue - 1986
Réalisé par James Ivory.
Avec Helena Bonham Carter, Daniel Day-Lewis, Julian Sanders...
Durée : 1h57
Titre original : A room with a view.
Synopsis : Lucy Honeychurch, en voyage à Florence avec une vieille cousine, tombe amoureuse d'un jeune Anglais. Mais, elle étant "convenable" et lui pas, elle rompt puis
s'impose des fiançailles de convenances avec un autre.
>> Partager cet article...
Notre avis
Ce film sorti en 1986 a pour principale qualité de rappeler que tous les acteurs que nous adorons maintenant ont aussi été jeunes à une époque. Helena Bonham Carter, dont c'est le premier film, Maggie Smith, Judi Dench, Daniel Day-Lewis... autant de stars maintenant que nous retrouvons ici frais et fringants pour l'adaptation du livre de E.M. Forster. Pour s'attaquer à cette tâche, on retrouve James Ivory, grand faiseur de films d'époque anglais des années 80-90. Bon, le résultat est un peu statique et manque clairement d'envergure, à l'image de ces segments de films avec chacun un chapitre. Alors que l'affiche nous vend un film à Florence, on ne reste finalement pas très longtemps dans la ville italienne pour mieux rejoindre la campagne anglaise et les atermoiements de Lucy Honeycurch qui hésite entre le mariage de convenance avec un gars imbu de sa personne (exceptionnel Daniel Day-Lewis, à claquer) et un libre-penseur qui aime les promenades sous la pluie (Julian Sanders, moyen). Passion contre raison, c'est un thème vu et revu et le résultat ne m'a pas passionné.
Pourtant, l'ambiance est ce que réussit le mieux le film, qui n'a pas pris trop de rides. Les affres de la haute-société anglaise en ce début 20ème siècle sont incarnées à travers des personnages haut en couleur mais tout ça ne fait pas vraiment avancer l'histoire d'amour, ce pourquoi nous sommes là en premier lieu, n'est-ce pas. Cette histoire d'amour souffre d'ailleurs de pas mal de défauts. Le premier est de ne jamais vraiment bien expliquer les relations entre George, Cecil et Lucy, malgré une trame relativement simple des péripéties qui les touchent. C'est toujours en lien avec ce statisme évoqué plus haut. Tout est plan-plan ou bien alors agité pour aucune raison (la scène avec le meurtre dans une rue de Florence est à ce titre représentative).
On est loin des meilleurs films du genre, et ce malgré la beauté des paysages montrés à l'écran. L'ennui veille à de nombreuses reprises et on peine à être embarqué avec Lucy et George. Seule la scène finale montre ce qui aurait pu/dû être ce film en montrant finalement du coeur et de la passion derrière ses atours austères. C'est un peu tard mais je ne fais pas la fine bouche.
Conclusion
+ Un sacré casting pour une petite brochette de personnages sympathiques à suivre.
+ De magnifiques décors naturels.
+ Le charme d'Helena Bonham-Carter.
- Lent, très lent.
- Une histoire d'amour au final assez mal racontée alors qu'elle n'est pas non plus novatrice dans son genre.
La fin.
Bande-annonce
Created with love
in Normandy
Sandie (vendredi, 12 juin 2020 22:04)
Mon film préféré de tous les temps! Ce sera toujours un grand classique pour moi. je conseille aussi de lire le livre de Forster pour ceux qui voudraient avoir une meilleure compréhension de l'histoire.
Conjugatore (lundi, 25 mai 2020 09:11)
J’ai été obligée de lire le livre pour mes études, et je trouve cette adaptation très fidèle à l’esprit du bouquin. Il était vraiment bien. Après je comprends certaines longueurs mais le livre est ainsi. Cecil Vyse est un peu carcicatural mais c’est ce qui rend le film drôle .
Je lui aurais peut-être pas mis dix cœurs mais le remonter d’un ou deux cœurs ;) .