Des gens qui s'embrassent - 2013
Réalisé par Danièle Thompson
Avec Eric Elmosnino, Lou de Laâge, Kad Merad...
Durée : 1h40
Synopsis : Ça tombe mal l’enterrement de la femme de Zef pendant que Roni marie sa fille ! Cet événement inattendu aggrave les conflits entre les deux frères que tout sépare déjà : métiers, femmes, austérité religieuse de l’un, joie de vivre de l’autre, tout, à part leur vieux père au cerveau en vadrouille et leurs deux filles qui s’adorent. Entre Londres, Paris, Saint-Tropez et New York, affrontements, malentendus, trahisons, vont exploser le paysage de la famille, mais grâce à ces disputes, à ces réconciliations chaotiques, vont naître une grande histoire d’amour… et peut-être deux.
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Notre avis |
Nous voici en présence d'un drame comico-romantique, ou une comédie romantico-dramatique, ou une romance comi... OK j'arrête.
Sans pour autant être un film choral, "Des gens qui s'embrassent" est un concentré de personnages hauts en couleurs qui se croisent, s'embrassent (forcément) et se disputent... puis se retrouvent pour s'aimer, car c'est d'amour dont il est question ici. L'amour qu'éprouve Zef (Eric Elmosino) pour sa religion met à rude épreuve la patience de son frère et sa belle-soeur et ébranle les liens familiaux. De même, ceux qui unissent Noga (Lou de laâge) à sa cousine Melita (Clara Ponsot) remettent en question tout ce qu'elle ressent pour Sam (Max Boublil), le garçon pour qui elle a eu un véritable coup de foudre.
Une fois passée la scène du train (romantique à souhait) et le début, rempli d'humour noir et mélangé à ce qui serait presque un véritable cours sur le deuil dans le judaïsme, le film repart sur son axe principal, à savoir les relations amoureuses. Le scénario est plutôt bien construit, bien que souffrant par moments de baisses de rythme. L'utilisation à contre emploi de plusieurs des comédiens du casting augmente l'intérêt de l'histoire et c'est un plaisir de découvrir Kad Merad chantant (faux) du Sinatra, Eric Elmosino en juif radical ou Monica Bellucci en mama italienne un peu maniaque [NdLoveMachine : Tu parles d'un rôle à contre-emploi pour Monica Bellucci].
Ivry Gitlis, le père perdant la tête, est adorable et s'avère être le personnage le plus frais du film. Lou de Laâge a un charme extraordinaire, et c'est un plaisir de la redécouvrir dans une comédie romantique après "J'aime regarder les filles" ou elle jouait le rôle d'une jeune fille un peu détestable. Les scènes qu'elle partage avec Max Boublil sont pour moi le coeur du film, bien que finalement assez rares, elles ont une puissante "Aura" romantique et évitent le piège du cliché.
"Des gens qui s'embrassent" porte très bien son joli titre. Il ne sera peut-être pas apprécié de la même façon par tout le monde, à cause du rythme ou de son rapport à la mort... C'est un film sur l'Amour, l'incontrôlable, celui qui dévaste tout et tout le monde (y compris les premiers intéressés) et qui, finalement, rapproche les personnes.
Conclusion
+ Un casting 5 étoiles.
+ Les scènes entre Max Boublil et Lou de Laâge.
+ Le penchant ultra-optimiste du scénario.
- Un rythme en dents de scie.
Au début, dans le train, lorsque Noga déclame à Sam du Paul Éluard.
Bande-annonce
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