Grand central - 2013
Réalisé par Rebecca Zlotowski
Avec Tahar Rahim, Léa Seydoux, Olivier Gourmet...
Durée : 1h34
Synopsis : De petits boulots en petits boulots, Gary est embauché dans une centrale nucléaire. Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes, il tombe amoureux de Karole, la femme de Toni. L’amour interdit et les radiations contaminent lentement Gary. Chaque jour devient une menace.
Festival de Cabourg 2013. Sortie le 28 août 2013
Partager cette fiche...
| Notre avis |
Pour tenter de mieux cerner la personnalité de "Grand Central", le mieux est de le définir pour ce qu'il est : un film français primé à Cannes. En termes mathématiques, cette expression peut se réduire à l'équation suivante : "Grand Central" = "Film ennuyeux" x "Film très lent". Et le résultat final est à peu près identique à cette équation. Cela aurait pu fonctionner, grâce à l'environnement dans lequel se passe le film, celui d'une centrale nucléaire avec ses équipes de travailleurs qui passent leur journée au coeur de la bête Atome. Gary est nouveau dans le job et après des années de galère, cet environnement lui semble comme un monde merveilleux où il se trouve des potes, de l'argent, une stabilité que va venir troubler ses sentiments pour Karole, la femme d'un collègue.
Gary, c'est Tahar Rahim, le gros point fort du film. Son interprétation est nerveuse, fiévreuse, et il inspire tout de suite la sympathie. Malheureusement, en face de lui, c'est Léa Seydoux, que je trouve maniérée au possible et franchement insupportable. Bon, c'est pas comme si elle avait beaucoup de dialogues non plus, ses réalisateurs successifs s'employant davantage à la mettre à nu qu'à lui filer de bons rôles dans chacun de ses films et "Grand Central" n'y fait pas défaut, malheureusement. De leur relation, la réalisatrice ne saisit que l'attirance physique sans jamais aller vraiment au-delà. Le parallèle entre cet amour toxique et les irradiations est en plus balourdement amené. Autour de ces deux-là, Denis Ménochet et Johan Libéreau font le job et j'ai trouvé qu'Olivier Gourmet en faisait des tonnes également.
On éprouve de la pitié pour ces pauvres hères, perdus dans leur vie professionnelle, personnelle mais l'empathie ne va jamais tellement plus loin. Très vite, on se désintéresse de cette histoire et on commence à regarder gentiment sa montre, jusqu'à ce qu'arrive la fin, forcément mal foutue. Donc oui, "Grand Central" est bien un film français primé à Cannes. Si cela vous fait envie, peut-être accrocherez-vous à cette histoire. Pour celles et ceux qui ont senti un frisson de peur à l'énoncé de cette expression, vous feriez mieux de passer votre chemin.
Conclusion
+ Tahar Rahim, un grand acteur.
+ Un cadre original pour une histoire d'amour.
- L'histoire d'amour est assez superficielle, malgré ce que le film peut en penser.
- Un côté très maniéré, très "film français" qui m'insupporte.
- La fin.
La balade en voiture, les frôlements des deux peaux.
Bande-annonce
Created with love
in Normandy
Écrire commentaire