L'aurore - 1928
Réalisé par F. W. Murnau, William Fox.
Avec George O'Brien, Janet Gaynor, Margaret Livingstone...
Durée : 1h37
Titre original : Sunrise, a song of two humans.
Synopsis : Un pêcheur s'éprend d'une citadine aux allures de vamp. Sous l'influence de celle-ci, il décide de noyer son épouse, mais change d'avis une fois sur la
barque. Effrayée, la femme fuit en ville. Elle est bientôt rejointe par son mari, désireux de se faire pardonner.
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Un avis
Je partais avec un mauvais a priori avant même de commencer ce film. En effet, assez stratégiquement, je me disais que puisque le film date de 1927, qu’il est en noir et blanc et muet de surcroit, il n’avait que très peu de chances d’arriver à une haute place de mon classement. Et bien figurez-vous que "L’aurore" est une merveilleuse et agréable surprise et je ne vous cache pas que je ne regrette pas du tout d’avoir suivi les conseils de sites internet qui le classaient plutôt bien. Une chose est sûre, je vais très bientôt regarder le film "Une étoile est née" de 1937 dont Janet Gaynor est également la star vedette.
Janet Gaynor, une véritable révélation ! Elle incarne ici une femme mariée à un homme qui la trompe… Pas très engageant au début du film, je vous l’accorde. Mais, si dans les premières minutes du
film, on s’interroge quant à l’importance et le rôle des personnages, on s’aperçoit très rapidement que "La femme" est la pièce maîtresse de cette magnifique romance. Une femme belle, douce et
gentille qu’on ne peut qu’aimer. Le noir et blanc n’est pas dérangeant du tout et nous transporte dans les vieux films des années 20 avec beaucoup de douceur. Mais ce qui fait toute la qualité de
ce film, c’est avant tout la musique. Elle a ici, une place centrale et fondamentale, l’aurore étant une figure emblématique du cinéma muet, toutes les émotions sont ici transmises par la
musique.
Ainsi, "Sunrise" débute par une mélodie endiablée au piano sur le départ d’un train avec lequel sonne le début des vacances d’été. Tout de
suite, nous prenons conscience des contrastes de noir et de blanc notamment avec la lune blanche et les branches des roseaux prêt de la maison. L’adultère du mari le rend que très peu sympathique
dans ses débuts et on s’interroge quant à l’issue de toute cette histoire. Mais Janet Gaynor vient enfin captiver notre regard. Lorsque, d’une petite femme naïve et innocente, elle ouvre
progressivement les yeux sur son mari. Et ses yeux si expressifs ! Nous parvenons grâce à eux, à suivre avec une incroyable justesse, les sentiments d’une femme bouleversée par l’infidélité de
son mari et tout cela accompagné d’une bande originale époustouflante.
Ce mari honteux d’avoir trompé sa femme, tente de se racheter. Et c’est à partir de là que l’histoire devient véritablement intéressante et nous fond le cœur à nous romantiques. Il ne s’agit en
réalité, non pas d’un film sur l’adultère et ses conséquences, mais l’histoire d’un homme et d’une femme mariés qui réapprennent à s’aimer après des années de mariage. S’ensuivent ainsi toute une
série de scènes romantiques dans la ville où se succède romantisme, douce jalousie et tendresse de deux cœurs qui s’aiment. Face à la douceur de la femme et sa tendresse à l’égard de son mari, on
ne peut que tomber sous le charme de la magnifique Janet. Et quand bien même le rôle du mari interprété par George O’Brien est un peu moins bien joué, cela ne nous empêche pas d’apprécier la
qualité de cette romance qui, après nous avoir fait une belle frayeur, ne nous empêchera pas de ressortir avec le sourire. Mes chers lovers, à regarder sans hésiter.
A conseiller si tu adores les bandes originales, les films en noir et blanc et si l'idée de regarder un film muet ne te rebute pas.
Conclusion
+ Les magnifiques yeux de la belle Janet Gaynor.
+ Une bande originale époustouflante.
- George O'Brien dont le personnage nous charme un peu moins...
- Les décors ont un peu vieilli.
A l'église, chez le barbier et le photographe.
Bande-annonce