La courtisane - 1999
Réalisé par Marshall Herskovitz
Avec Catherine McCormack, Rufus Sewell et Jacqueline Bisset.
Titre original : Dangerous beauty.
Durée : 1h51
Synopsis : Au XVIe siècle à Venise, Veronica, jeune femme à la beauté extraordinaire, décide de devenir courtisane afin d'approcher la haute sphère de la cour. Disputée par de nombreux hommes, Veronica se met, malgré elle, les femmes dites respectables et le fameux poète Maffio à dos. Un jour, un mal terrible survient et, pour libérer la ville de son malheur, Veronica est choisie pour un sacrifice expiatoire.
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Un avis
Si tu as cliqué sur ce lien avec un tel titre, petit(e) loveur(euse), c'est que tu sais comme tout bon loveur(euse) que l'amour et le romantisme touchent toutes les catégories sociales sans exception, et que chacun peut croire au grand amour. Cependant, "La Courtisane" n'est pas une sorte de "Pretty Woman 2", dans lequel le prince charmant épouse la pauvre jeune fille. C'est un film qui parle de l'amour quasi impossible entre deux êtres aux prises de tous les clivages de leurs société... mais avec quelle subtilité !
Apparaît à nous la Venise corrompue et hypocrite du 16ème siècle, ville de l'amour érotique, des plaisirs divers, de la Beauté avec ses charmes mais aussi ses zones d'ombres. Le tout est traité sans tabou mais avec une pudeur fine et esthétique qui rend le film entier agréable à regarder, et, oserais-je dire, poétique. En fait, c'est tout simplement un film très intelligemment fait. Il laisse un espace pour la contemplation et la réflexion, sans ennuyer pour autant. Tu ne te contenteras pas de suivre avec plaisir les aléas entre la célèbre Véronica Franco et l'homme qu'elle aime, tu te plongeras dans une atmosphère envoûtante, aux bras de laquelle tu aborderas des questions telles que la liberté individuelles et des choix que l'on fait face à notre univers social.
Beaucoup de films parlent de la condition de la femme, mais ici on s'aperçoit que la vie d'un homme de l'époque n'est pas très évidente non plus, leur liberté à eux aussi est limitée, et on finit par comprendre tout le monde dans l'affaire (les épouses trompées, les hommes blessés et adultères, les rois prisonniers de leur image, les courtisanes et les prêtres...) c'est pourquoi "La Courtisane" est une film d'Amour avec un A.
Résumons donc: c'est un film qui parle d'Amour et de manque d'amour, de courage et de lâcheté, de liberté et d'emprisonnement, de choix individuels de la sexualité/sensualité dans l'amour, de beauté et de laideur, du besoin de tendresse des hommes et de leurs limites... j'ai envie de dire, de la vie dans sa complexité et sa subtilité, mais avec la sincérité amoureuse toujours triomphante. Le tout servi dans de somptueux décors (il fait parti de ces films dans lesquels chaque image est un peu un tableau) des costumes de bon goût, une BO bien choisie. Les deux acteurs principaux incarnent comme il faut la passion amoureuse qui les anime, Catherine McCormack porte le film divinement, et ... que dire de plus! Chaque détail de ce film semble avoir été sculpté pièce par pièce avec la plus grande attention pour former un chef d'oeuvre.
Est-ce encore utile de préciser? Au cas ou certains hésiteraient encore, j'ai envie de lâcher des mots clés: Venise, le siècle de la renaissance, l'amour et ses épreuves, les personnages qui s'aiment en secret de manière totale et exclusive. C'est bien simple, la relation amoureuse monte en intensité au fur et à mesure du film, et ça petit(e) loveur(euse), je sais que tu aimes, ne t'en caches pas ! Le contexte est parfait pour une soirée romantique seul(e) ou à deux, et, si tu as été sensible a l'histoire, les dernières scènes te feront juste frémir. Voila. C'est dit.
A déconseiller si tu n'aimes pas les films d'époque.
Conclusion
+ Chaque image est un tableau (j'insiste, tu pourras tester toi-même).
+ Les musiques dignes de l'histoire qu'elles illustrent.
+ Un film intéressant et beau dans la forme et dans le fond.
- Il y a une faille: si ils s'aiment tant, pourquoi ne fuient-ils pas ensemble ? (Notez cependant qu'on aurait pu poser la question à de nombreux personnages de mythes amoureux...)
- Il faut accrocher avec l'ambiance générale.
La confession de Marco devant le tribunal ou celle de Véronica, au choix...
Bande-annonce
Created with love
in Normandy
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Natsu (lundi, 18 novembre 2013 18:52)
J'ai découvert ce film il y a quelques années, par hasard, et je ne m'attendais absolument pas à une histoire d'amour. Plus que surprise j'ai adoré et c'est aujourd'hui l'un de mes films préféré que je n'hésite par à revoir!!
Très juste, beau, intelligent et d'une telle intensité, je ne peux que le recommander!
Camilla (dimanche, 30 mars 2014 17:15)
Absolument génial! Puissant, romantique et aussi intelligent! Ce film rentre dans mon top 10 !
Lou. (dimanche, 08 juin 2014 17:33)
Un film d'un ennui terrible, je n'ai pas dépassé la 1ère moitié. Tout est caricatural au possible, et les incohérences historiques sont légion.
sybille (vendredi, 05 juin 2015 23:57)
bon film
Mimi (mardi, 07 mars 2017 22:11)
Très agréablement surprise par ce film. Je l'ai regardé par envie de regarder un film d'amour historique mais sans grande conviction sur la qualité de ce dernier, je pensais m'ennuyer. Mais absolument pas! Quelle belle histoire ! La relation amoureuse est très forte et comme dit dans la critique, elle ne cesse de s'intensifier tout le long. Ce film est également très intelligent et montre la privation des libertés des femmes dans leur choix de vie mais aussi des hommes et le dictat de l'Inquisition.
Mimi (mardi, 07 mars 2017 22:27)
très beau duo d'acteurs !
Plouf le chat (jeudi, 30 août 2018 09:18)
J'avais été intéressé il ya presque ans. Je le voyais souvent à la location. Du coup hier soir je me suis décidé et mes réticences à le regarder pendant des années s'est avéré fondé... Il est ultra cheap, enchaînant les mauvais clichés, les combinant à une fidélité historique plus que douteuse, alors qu'une intro nous dis que c'est tiré d'une histoire vraie.
C'est niais au possible du début à la fin. Le début qui se veut angélique et virginal, le développement mode fatale parce qu'elle a sortie trois vers laborieux sur la condition féminine; la fin est juste surréaliste. Lui se la joue dom juan, seducteur au possible au départ, puis tente de vaciller entre grand jaloux et faux dévots, totalement pas crédible... Elle commence comme idiote rêveuse, pour évoluer en femme indépendante, qui a de l'esprit machin, pas crédible une seconde... Pour finir en défenseuse de l'amour et de la condition de la femme face à la sainte inquisition... A ce niveau c'est même plus poussif...
C'est un tel navet....