La dame du vendredi - 1947
Réalisé par Howard Hawks.
Avec Cary Grant, Rosalind Russell...
Durée : 1h30
Titre original : His girl Friday.
Synopsis : Pour récupérer sa femme, qui veut divorcer, le rédacteur en chef d'un grand quotidien l'envoie réaliser un reportage insensé: interviewer un condamné à mort.
>> Partager ce film...
Notre avis
J'avais beaucoup entendu parler de "La dame du vendredi" avant de pouvoir enfin finalement le voir. Beaucoup, beaucoup même. Très souvent cité dans les différentes listes et autres tops des meilleures comédies romantiques, je m'attendais à succomber moi aussi à ce film. Hélas, trois fois hélas, la mayonnaise n'a pas pris du tout et je me demande même comment on peut décemment le citer dans de tels tops de comédies romantiques. Certes, il y a un peu d'amour mais c'est avant tout et principalement une comédie avec un style bien particulier qui le rend de fait assez peu approprié pour une soirée en amoureux.
Ce style bien particulier, ce sont les dialogues "mitraillette" dont ce film use et abuse. J'ai lu quelque part que le nombre moyen de mots par minutes pour une personne tourne autour de 100-150 mais ici, cela s'approche davantage des 240. C'est bien simple : c'est épuisant. Les personnages parlent tous en même temps, c'est une cacophonie monstre - un exploit technique apparemment et surtout un changement des habitudes hollywoodiennes qui voulaient que les personnages ne se coupent pas la parole entre eux. Ici, il n'y a que ça. Je le conseillerai même en VF s'il y en a une parce qu'en VO avec des sous-titres, seuls 60% des répliques sont vraiment traduites. Novateur donc, mais aussi terriblement peu propice à une ambiance romantique et c'est avant tout cela que l'on note sur ce site.
Cela irait à la limite si l'histoire d'amour en valait la peine. Mais même de ce côté-là, cela pêche un peu, malgré un début de film qui posait bien les deux personnages principaux et leur relation. Rosalind Russell est d'ailleurs excellente dans ce personnage de femme forte qui sait ce qu'elle veut et cela fait du bien de voir que celui-ci dame le pion au personnage de Cary Grant. Mais tout cela manque terriblement de romance. Le rapprochement se fait au travers d'une histoire de condamné à mort sur fond de critique particulièrement virulente des médias et il n'y a pour ainsi dire quasiment aucun moment romantique. C'est là que je ne comprends pas comment ce film peut être qualifié de comédie romantique à vrai dire puisqu'il s'apparente davantage aux comédies à 98% et romantiques à 2%. Certes, l'objectif principal de Walter Burns est de reconquérir sa femme mais ce faisant, il détruira aussi son idylle avec un bon gars qui rejoint de facto le grand club des mecs-dont-le-couple-a-été-brisé-dans-une-comédie-romantique-alors-qu'ils-ne-le-méritaient-vraiment-pas. Il faut dire qu'en plus Walter Burns est un personnage très peu attachant.
Bref, trop peu de romance, des persos peu attachants sauf celui d'Hildy, un rythme épuisant, difficile de vous recommander ce "classique de la comédie romantique" qui selon moi est à des années lumières de "Brève rencontre", "New York-Miami" ou bien encore "Elle et lui". Une grosse déception sauf si vous êtes vraiment fan de screwball comedy.
Conclusion
+ Le petit jeu de séduction bien particulier entre Hildy et Walter.
- Trop peu de romance.
- Le rythme épuisant des dialogues.
- Pauvre Bruce Baldwin.
Les premières répliques entre Hildy et Walter, mais vraiment par défaut.
Bande-annonce
Écrire commentaire