Ladyhawke, la femme de la nuit - 1984
Réalisé par Richard Donner
Avec Matthew Broderick, Rutger Hauer, Michelle Pfeiffer...
Durée : 1h57
Titre original : Ladyhawke
Synopsis : Ensorcelés par le cruel et jaloux évêque d'Avila, les amants Etienne de Navarre et Isabeau d'Anjou se transforment alternativement en loup et en faucon. Avec le secours de Philippe Gaston, jeune voleur qu'ils prennent comme messager, et du vieux moine Imperius, ils se lancent dans une quête pour combattre le diabolique homme d'église et retrouver leur forme originelle.
"Ladyhawke, la femme de la nuit" est un film américain, réalisé par Richard Donner en 1985. Mêlant amour et fantastique, cette histoire se déroule à une époque que l'on peut qualifier de médiévale, même s'il est impossible de véritablement la situer dans le temps.
À l'origine, le scénario n'est pas du tout adapté d'un conte médiéval (contrairement à ce qui s'est dit à l'époque). C'est tout à fait par hasard que Richard Donner, qui tournait son film en Italie, entendit parler d'une légende étrangement ressemblante à celle qu'il était en train de filmer.
Ce film m'a laissé partagée et assez en colère. Oui, lovenaute surpris, je suis en colère. Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, comment peut-on réaliser un tel film en commettant des erreurs aussi grossières, dignes d'un débutant ? On trouve, d'un côté une histoire magnifique, originale et bien interprétée et de l'autre des maladresses scénaristiques (la scène du cheval qui saute la barrière, impossible à moins que l'animal ne vole), des dialogues insignifiants, d'une banalité si affligeante, que le scénariste mériterait « d'être châtié pour sa témérité » !
On dirait que le film se saborde lui-même, qu'il ne croit pas en lui. Je m'explique : les scènes d'aventures sont dynamiques, pleine de souffle épique. À côté de ça, on est désolé par l'inconsistance des dialogues, pfff ! Le romantisme est bien présent tout au long du film mais par petites touches. L'intrigue, même si elle est prévisible, est divertissante mais ça ne suffit pas. Ce n'est pas une histoire sans paroles !
Quel dommage pour le directeur de la photographie, qui a fait un travail remarquable, filmant avec art les paysages italiens. On peut voir principalement la région de Campo Imperatore, dans les Abruzzes, pour les extérieurs mais aussi le Château de Rocca Calascio (forteresse en ruines où vit Imperius).
Quel dommage pour le compositeur Andrew Powell qui a eu l'idée géniale de mélanger la musique orchestrale traditionnelle et les chants grégoriens à de la musique moderne style rock progressif ! C'était audacieux et créatif ! Quel dommage pour la costumière dont les créations authentiques donnaient un côté réaliste.
Et quel dommage enfin pour les acteurs qui se sont investis. Michelle Pfeiffer ("Les Liaisons dangereuses", "Grease 2") qui est rayonnante, a une présence telle, qu'elle est quasi magnétique. Rutger Hauer ("Blade Runner") plus habitué à des rôles de méchants, campe bien son rôle de héros, en faisant juste ce qu'il faut. Pour finir, la performance de Matthew Broderick, dont l'ironie est un régal, parvient à transformer en scènes comiques ses apartés avec Dieu.
A conseiller si tu aimes les films fantastiques moyenâgeux et pour le couple Pfeiffer / Hauer.
Conclusion
+ L'originalité du conte
+ La photographie
+ La musique décalée mais qui est une trouvaille
+ L'interprétation
- Les dialogues décevants
- Des maladresses
La scène poignante où l'aube apparaît et que chacun regagne son aspect.
Bande-annonce
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Miss Babooshka (lundi, 02 avril 2012 00:30)
J'ai vu ce film à sa sortie ciné, j'avais 4-5ans, j'en suis tombée amoureuse de suite. Depuis je le revois régulièrement ...
H² (mardi, 10 juillet 2012 11:32)
J'adore ce film, paysages magnifiques et grandioses,combats épiques, jolie histoire à la fois romantique et fantastique (elle, faucon le jour et lui, loup la nuit, qui peut imaginer pire malédiction pour deux êtres qui s'aiment et qui ne peuvent se voir). "Toujours ensemble, éternellement séparés"
Michelle Pfeiffer merveilleusement belle, gracile et lumineuse. Rutger Hauer très sobre en chevalier gentil (pour une fois). Et que dire de la musique d'ALAN PARSONS (que j'adore), moyenâgeuse à souhait et qui rappelle d'ailleurs un de ses albums "The Turn of a Friendly Card". Moments émouvants, tristes, joyeux, comiques. Ce film vous procurera des sentiments intenses. Et on oublie tout le reste.
Babrose (lundi, 07 décembre 2015 01:57)
Très très beau film d'amour.
Je l'avais vu a sa sortie et depuis je le regarde régulièrement.