Lancelot, le premier chevalier - 1995
Réalisé par Jerry Zucker.
Avec Richard Gere, Julia Ormond, Sean Connery...
Durée : 2h14
Synopsis : Le valeureux guerrier Lancelot sauve la belle Guenièvre d'une embuscade. Dès cette première rencontre, les deux jeunes gens tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Mais Guenièvre, héritière du royaume de Léonesse, doit épouser le roi Arthur afin de protéger son peuple des attaques du terrible prince Méléagant et de son armée. De son côté, Lancelot jure fidélité au célèbre roi et devient chevalier de la Table Ronde.
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Notre avis
La légende du Roi Arthur est une histoire pleine de chevaliers, magiciens et sorcières, racontée sous des formes diverses et variées depuis des siècles. Du guerrier celte qu'il était probablement
au 4ème siècle, Arthur est devenu au fil des siècles le premier roi anglais chrétien vivant entre le VIème et Xème siècle. Ces nombreuses évolutions de la légende arthurienne sont autant de
raisons de ne pas s'offusquer de la vision hollywoodienne du mythe qui prend corps dans "Lancelot".
Plutôt qu'une adaptation fidèle, mieux vaut considérer le film comme une nouvelle variation sur le mythe, quitte à ne pas contenter les fans les plus assidus. Dans cette version, on retrouve donc
Guenièvre, jeune femme en charge d'une province anglaise et à qui un roi Arthur un peu vieillissant a demandé la main. Tout irait bien dans le meilleur des mondes si en chemin pour Camelot,
Guenièvre n'était pas sauvé par le mystérieux Lancelot, voyageur vagabond libre comme l'air et très doué à l'épée. Choisir entre le monarque bon et respectable et le fougueux voyageur plein
d'esprit, voilà le choix cornélien de Guenièvre, choix qui précipita la chute d'Arthur selon la légende.
Quand on est fan de films romantiques, la référence du film d'amour médiévalo-chevaleresque reste pour le plus grand nombre "Robin des bois, prince des voleurs" incarné par Kevin Costner au début des années 90. C'est clairement sur ce succès que veut surfer "Lancelot" mais il ajoute une extra-dose de romantisme par rapport à "Robin des bois". Il y est bien sûr question de méchants convoitant un royaume prospère mais c'est avant tout un film romantique dans lequel l'amour tient une place très importante. Richard Gere joue un Lancelot plutôt convaincant même si son romantisme exacerbé peut parfois surprendre (en bien) et si sa coiffure n'est pas vraiment optimale. Lancelot ne vit que pour l'amour qu'il porte à Guenièvre, n'ayant rien d'autres à défendre, ni rang social ou famille. C'est son moteur et en tant que Lover, on ne peut qu'être réceptif. Le problème est qu'Arthur n'est pas une ordure, bien au contraire. C'est un vieux roi qui n'aspire qu'à couler des jours tranquilles auprès d'une femme qui l'aimera et qu'il aimera en retour. L'histoire d'adultère, qui couta cher à Guenièvre et Lancelot dans la première variation sur la légende arthurienne par Thomas Malory, est donc ici assez difficile à accepter même si Lancelot et Guenièvre vont très bien ensemble.
J'ai dû voir le film pour la première fois au milieu des années 90 et si j'avais un souvenir très flou de son intrigue jusqu'à mon visionnage récent, une chose était restée imprimée dans mon
esprit : la suprême beauté de Julia Ormond dans le rôle de Guenièvre. Elle se donne à fond et son rôle lui donne plein d'opportunités de briller. Vraiment une super actrice que j'aurais adoré
voir dans plein d'autres comédies romantiques (on notera sa présence au générique du remake de "Sabrina" en 1995). "Lancelot" n'est pas le film
romantique et médiéval total. Il joue un peu plus la carte du romantisme que "Robin des bois" mais fait aussi plus cheap et plus lisse que le film avec Kevin Costner, d'autant plus qu'il ne peut pas vraiment compter
sur une aussi jolie chanson principale que "Everything I Do" par Bryan Adams. Il n'en reste pas moins que cela reste une romance chevaleresque très honnête que je vous recommande si vous
êtes amateur du genre. On n'en fait plus des films comme ça en plus.
Conclusion
+ Julia Ormond, superbe Guenièvre et Richard Gere, fringant Lancelot.
+ Beaucoup d'amour à revendre.
+ Histoire bien tournée.
- Une histoire d'adultère dans laquelle le cocu est sympa, c'est dommage.
- Vision moyenâgeuse lisse.
- Fin peu concluante.
Sous l'arbre, lors de l'orage.
Bande-annonce
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Plouf le chat (mardi, 21 mai 2024 19:22)
Je l'avais trouvé correct à onze ans ca m'arrive très rarement de m'être trompé peu importe l'âge... C'est un navet le second visionnage il y a deux ans m'avait refroidi.