Le milliardaire - 1960
Réalisé par George Cukor
Avec Marilyn Monroe, Yves Montand, Tony Randall...
Durée : 2h
Titre original : Let's make love.
Synopsis : Jean-Marc Clément règne sur New York et sur la Bourse. Il possède une puissante compagnie qui négocie avec le monde entier. Son argent de poche : 35 millions de centimes par semaine! De ses ancêtres français, il a aussi hérité d'un goût prononcé pour les femmes. Mais il ne sait pas encore que sa prochaine conquête va bouleverser sa vie...
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Un avis
A ma droite, plus mythiques des stars hollywoodiennes, l’invention du glamour, Marilyn Monroe ; à ma gauche, l’inoubliable interprète de "César et Rosalie", le plus grand lover français, Yves Montand. Le ring : une scène de music hall à New York. Difficile de faire affiche plus alléchante que celle-ci.
Le pitch est relativement commun pour une comédie romantique. Yves Montand campe Jean-Marc Clément, milliardaire de notre Etat, qui lors d’un quiproquo est pris par mégarde pour un acteur passant une audition dans un petit théâtre new-yorkais. Il y tombe sous le charme de la sexy et ingénue Amanda et décide de tirer profit de cette méprise pour la séduire. En tirer profit car sa réputation de séducteur le précède et Amanda se montre nullement impressionnée par la richesse de Jean-Marc Clément. En effet, elle est la première femme, dit-il, à ne pas s’être adressée à son argent ou à son pouvoir mais à lui seul. Il se fait donc passer pour Alex Dumas, acteur doté d’une ressemblance extraordinaire avec l’homme qu’il devra jouer sur scène, lui-même. On est ici dans un cas typique du "boy meets girl, boy se fait passer pour quelqu’un d’autre afin de séduire girl."
Si le film mérite le détour c’est avant tout pour ses acteurs principaux. On se délecte des différentes maladresses d’Yves Montand, véritablement drôle, ainsi que de son accent français délicieux en version originale – par ailleurs, il ne parlait pas un mot d’anglais quand il a tourné le film (il a dû apprendre toutes ses répliques par cœur à l’aide de son épouse, Simone Signoret). A l’inverse, il doit faire semblant d’apprendre à chanter et danser avec des professeurs comme Bing Crosby et Gene Kelly (qu’il dépasse d’une bonne tête). Marilyn, elle, tient là l’un de ses meilleurs rôles : son personnage est certes toujours un peu le même, mais elle se montre moins idiote que dans d’autres films avec notamment quelques répliques bien senties. Plusieurs numéros musicaux sont aussi filmés dans leur intégralité, ce qui rythme bien l’action et nous donne avoir le mythe en action (et dénudé). Les personnages secondaires aussi sont nombreux et bien exploités, notamment le personnel de Jean-Marc Clément qui s’implique plus que de raison dans ce numéro d’acteur.
Mais la force du film, c’est bien sûr l’alchimie incroyable entre Yves Montand et Marilyn Monroe ; alchimie qui s’est soldée par une aventure adultérine entre les deux acteurs… Leur attirance est palpable et l’un et l’autre se tirent vers le haut pour faire de cette comédie une véritable comédie romantique.
A conseiller aux amateurs de films musicaux américains ou si écoute (encore) Yves Montand [NdLoveMachine : et y'a aucun mal à ça].
Conclusion
+ L'alchimie entre Montand et Monroe.
+ Les numéros de Music hall, très distrayants
+ L’affiche, brillante.
- L’histoire d’amour manque parfois un peu de réciprocité.
La scène finale, bien sûr.
Bande-annonce
Created with love
in Normandy
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