Le port de l'angoisse - 1947
Réalisé par Howard Hawks.
Avec Humphrey Bogart, Lauren Bacall...
Durée : 1h40.
Titre original : To have and have not.
Synopsis : En 1942, Harry Morgan, le propriétaire d'un yacht à la Martinique, gagne sa vie en emmenant à la pêche de riches touristes. Gérard, gaulliste convaincu et
patron de l'hôtel où il loge, demande à Harry de l'aider à faire entrer clandestinement dans l'île un chef de la Résistance. D'abord réticent, Harry accepte, acculé par le besoin d'argent. Il
vient en effet de rencontrer une jeune Américaine, Marie. Ils s'aiment et veulent quitter l'île.
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Un avis
1940. La Martinique est sous le contrôle de l’administration de Vichy. Harry, américain désabusé et peu enclin à se mêler de politique, gagne sa vie en emmenant pêcher de riches touristes.
Jusqu’au jour où le patron de son hôtel lui demande de l'aider à faire entrer clandestinement dans l'île un chef de la Résistance française. Suite à une rencontre qui le bouleverse, Harry finit
par accepter… "Le port de l’angoisse", c’est l’histoire d’un coup de foudre, d’une passion. Une allumette qui craque et deux cœurs qui
s’embrasent. Un jeu de séduction, certes, un peu vieilli, mais oh combien sensuel et élégant. Ce film marque la toute première apparition à l’écran de la magnifique Lauren Bacall. On retrouve
déjà les caractéristiques qui deviendront la signature de celle qu’on surnommera « The Look » : voix grave, regard langoureux, insolence et incroyable alchimie avec son partenaire, Humphrey
Bogart. Et pour cause : tous deux formeront par la suite l’un des couples les plus célèbres de Hollywood.
Adaptation d’un roman d’Hemingway, le film doit aussi beaucoup à son excellent réalisateur, Howard Hawks, qui propose une mise en scène soignée et une très belle photographie en noir et blanc. On
y trouve de l’aventure, du suspens, de l’humour, des intermèdes musicaux de qualité et d’excellents acteurs. Soulignons encore de très bons dialogues, dont cette réplique devenue iconique:
"Vous savez siffler, Steve ? Vous rapprochez vos lèvres comme ça et vous soufflez !". On peut néanmoins reprocher à l’ensemble quelques lenteurs, un scénario manquant légèrement de
consistance, un côté un peu désuet et une fin ouverte assez brutale. L’œuvre souffre malheureusement la comparaison avec l’immense « Casablanca ». Mais pas de quoi gâcher le doux parfum de
nostalgie qui nous gagne devant l’un des dignes représentants de l’âge d’or du cinéma.
Conclusion
+ L'incroyable alchimie entre Lauren Bacall et Humphrey Bogart.
+ La naissance à l'écran de Lauren Bacall, une icône du cinéma hollywoodien.
+ Le jeu des acteurs.
+ L'excellente réalisation et la superbe photographie en noir et blanc.
+ Les très bons dialogues.
- Quelques lenteurs.
- Un scénario un peu faible.
- Le côté vieilli de l'ensemble.
- L'inévitable comparaison avec "Casablanca", nettement supérieur malgré tout.
La première rencontre, pour un des plus puissants coup de foudre du cinéma.
Bande-annonce