Les dames du bois de Boulogne - 1945
Réalisé par Robert Bresson.
Avec Paul Bernard, María Casares, Elina Labourdette...
Durée : 1h22
Synopsis : Hélène a juré de se venger de Jean, son amant qui la délaisse. Elle retrouve une de ses amies qui loue sa jeune fille à de riches fêtards. Hélène s'arrange
alors pour que Jean rencontre la jeune Agnès. Mais celui-ci tombe amoureux d'Agnès.
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Notre avis
Hélène n'a vraiment pas supporté que son amant Jean la délaisse avec tant de facilité. Pour se venger de lui, elle monte un plan machiavélique en utilisant d'anciennes connaissances : une femme qui survit en "vendant" les charmes de sa fille, la jeune Agnès, à des hommes riches parisiens. Jean rencontre Agnès, en tombe follement amoureux en ignorant tout de son passé et veut à tout prix l'épouser. C'est une maline, cette Hélène, elle manie très bien son petit monde, tant et si bien qu'on se demande assez longtemps si le film est bien une histoire d'amour ou un film à suspense dont l'issue sera forcément tragique.
C'est qu'on a aussi un peu de mal à croire à la véracité des sentiments de Jean envers Agnès dans un premier temps. C'est un player, le mec, il collectionne les petits brins de femme dans tout Paris donc forcément, quand on le voit s'écraser en deux secondes devant la répartie de la jeune Agnès, sa vivacité et son charme, on n'y croit peu. Tout comme on ne croit pas vraiment au revirement des sentiments qu'éprouve Agnès envers Jean, d'abord réticente puis complètement amoureuse, sans qu'un seul évènement ne se passe pour expliquer cette volte-face. Il y a bien cette balade dans le bois de Boulogne mais on n'en verra quasiment rien. C'est mon principal reproche envers ce film, à savoir qu'il escamote toutes les scènes qui auraient pu expliquer les changements de sentiments des deux personnages satellites d'Hélène. De quoi nous rappeler qu'il s'agit avant tout d'un film sur une femme blessée qui cherche à se venger qu'une véritable histoire d'amour qu'on suivrait de bout en bout.
Pourtant, la fin rattrape bien des choses et laisse entrevoir ce que le film aurait pu être s'il avait pu/voulu montrer quelques scènes supplémentaires et laisser libre cour à son romantisme. La scène finale en est le plus bel exemple avec une belle déclaration filmée magnifiquement par Bresson qui sublime d'ailleurs le noir et blanc. Une petite déception donc.
Conclusion
+ Le charme d'Elina Labourdette.
+ Une photo sublime.
+ La fin.
- Le développement des sentiments est un peu trop survolé ce qui n'aide pas à appréhender les changements des personnages.
- Davantage un film de vengeance qu'un film d'amour.
La fin.
Bande-annonce
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