Les lumières de la ville - 1931
Réalisé par Charles Chaplin.
Avec Charles Chaplin, Virginia Cherrill, Harry Myers...
Durée : 1h27
Titre original : City lights.
Synopsis : Un vagabond s’éprend d’une belle et jeune vendeuse de fleurs aveugle qui vit avec sa mère, couverte de dettes. Suite à un quiproquo, la fleuriste
s’imagine le misérable, qui vient de lui acheter une fleur, en milliardaire...
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Notre avis
Il y a deux facettes dans "Les lumières de la ville" de Charles Chaplin. D'un côté, il est souvent nommé dans les différents classements des meilleurs films d'amour classiques pour cette rencontre entre un vagabond et une jeune vendeuse de fleurs aveugle. Mais son autre côté est celui qui est montré sur l'affiche de sa ressortie en salles françaises, à savoir une histoire d'amitié si on peux dire entre ce vagabond et un millionnaire suicidaire. J'ai toujours considéré que les affiches des films avaient une importance primordiale parce qu'elles tentent de résumer un film dans ce qu'il a de plus élémentaire et dans ce cas, ce n'est visiblement pas l'histoire d'amour à laquelle ont pensé les concepteurs de l'affiche sur la base du brief du distributeur de la ressortie du film.
Et je ne peux pas leur en vouloir parce qu'en effet, "Les lumières de la ville" laisse une place - trop - importante aux aventures du vagabond et du millionnaire. Comment ils se rencontrent, alors que ce dernier tente de se suicider, puis comment ils deviennent amis - uniquement quand le millionnaire est saoul - puis comment l'ordre social redevient plus fort, une fois l'alcool cuvé. Cela donne lieu à des scènes d'une précision comique folle, qui impressionnent toujours autant 90 ans plus tard mais ce n'est pas bien romantique et surtout, cela empiète sur l'histoire qui nous intéresse, nous amoureux transis, à savoir celle entre le vagabond et la vendeuse de fleurs.
Heureusement, de ce côté-là, le charme de Charlot fait bien effet et nous réserve quelques grands moments émouvants entre ces deux personnes qui tentent de survivre dans un contexte économique difficile, à savoir la Grande Dépression. La scène de la rencontre est mignonne à souhait mais c'est surtout la fin qui nous met un petit coup de poing dans le coeur. A vrai dire, j'aurais même adoré cinq minutes supplémentaires tant celle-ci est finalement un peu abrupte. Le vrai joyau du film est là et c'est d'ailleurs amusant de voir que si les comédies romantiques qui suivirent mélangeaient la romance et la comédie au sein de l'histoire d'amour, "Les lumières de la ville" n'en était pas encore forcément là et cloisonnait bien la romance avec la vendeuse de fleurs puis la comédie avec le millionnaire n'est qu'un accessoire de l'histoire. Un accessoire qui prend beaucoup de place et qui prend trop le pas sur l'histoire d'amour.
Conclusion
+ L'histoire d'amour entre le vagabond et la vendeuse de fleurs.
+ Le sourire de Virginia Cherrill.
+ La précision des mouvements comiques.
- Toute la partie avec le millionnaire est longue et n'apporte pas grand'chose.
- Quelques incohérences temporelles.
La fin.
Bande-annonce
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