Medianeras - 2011
Réalisé par Gustavo Taretto
Avec Javier Drolas, Pilar López de Ayala, Inés Efron...
Durée : 1h35
Synopsis : Martin est phobique mais se soigne en sortant de son isolement, de son studio et de sa réalité virtuelle. Mariana est perdue et confuse, à l'image du désordre
qui règne dans son appartement. Ils vivent dans la même rue, dans des immeubles l'un en face de l'autre mais ne se sont jamais rencontrés. Ils fréquentent les mêmes endroits mais comment
peuvent-ils se rencontrer dans une ville de 3 millions d'habitants ?
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Notre avis
Curieuse comédie romantique que ce "Medianeras" que j'ai toujours eu envie de voir sans jamais en
avoir la possibilité, jusqu'à très récemment en VOD. Attendre que les étoiles s'alignent pour permettre cette rencontre espérée, voici un peu mon histoire avec ce film et c'est en plus son thème.
Mariana et Martin habitent dans des immeubles voisins, ils ne se connaissent pas, se sont croisés parfois sans jamais se remarquer et pourtant, nous savons, nous les spectateurs, qu'ils sont
faits pour être ensemble. On suit leurs aventures séparées pendant une grande partie du film et la jauge de "Alleeeeeeez, rencontrez-vous bon sang !" augmente gentiment au fur et à
mesure que les minutes passent. Ce n'est pas comme quand on est devant une comédie romantique traditionnelle, où les deux se connaissent, se chamaillent et se retrouvent à la fin. Ici, ces
deux-là, dont ont sait au fond de notre petit coeur de Lover qu'ils sont parfaits l'un pour l'autre, doivent se rencontrer au milieu de la jungle urbaine de Buenos Aires et ses trois millions
d'habitants pour que leur histoire commune commence.
Forcément, le réalisateur-scénariste joue avec nos nerfs. Quelques petits chassés-croisés, d'éventuels amoureux sur le côté pour brouiller les pistes mais rien n'y fait, rien ne peut briser leur
irrésistible attraction. Même s'ils ne sont pas à l'écran ensemble souvent, ces deux-là réservent malgré tout quelques petites scènes mignonnes comme tout, comme lors de celle sur la musique de
"True love will find you in the end" de Daniel Johnston. Ce sont toutes ces occasions manquées, tous ces frôlements qui font de "Medianeras" une comédie romantique à part. Elle parvient en plus à trouver sa propre voix par des digressions sur la vie, l'architecture et
utilise notamment très bien les voix off de ses deux protagonistes principaux.
"Medianeras" est une comédie romantique géométrique. Les lignes et les perspectives des buildings
font écho à celles des deux amoureux qui s'ignorent, deux amoureux auxquels on s'attache et dont les vies parallèles sont en fait pleines de petites intersections. C'est le jeu de l'amour, du
hasard et de la vie, et j'ai trouvé que "Medianeras" retranscrivait bien ce côté "au petit
bonheur la chance" qui peut parfois se produire dans la vraie vie. Si j'ai trouvé Javier Drolas un peu effacé (c'est le rôle qui veut ça), j'ai en revanche complètement craqué sur Pilar
Lopez de Ayala. Elle est parfaite dans le rôle de Mariana. La musique est aussi très réussie et la fin est parfaite en tous points (restez jusqu'au début du générique d'ailleurs).
Tout n'est pas parfait par contre. Les histoires périphériques ne sont pas forcément très intéressantes (celle avec le mec à la piscine, bien amorcée, se termine en eau-de-boudin notamment) et le
rythme est assez lent, assez contemplatif. Mais si vous arrivez à passer au-delà de ça, vous devriez passer un excellent moment.
Conclusion
+ Une comédie romantique avec sa propre voix, sa propre identité très attachante.
+ Des scènes toutes mignonnes.
+ Pilar Lopez de Ayala, sublime.
+ Plein de références, de petites surprises à débusquer.
- Un rythme plutôt lent.
- Des histoires périphériques pas forcément aussi réussies que le reste.
La fin et la scène au son de "True love will find you in the end".
Bande-annonce
Created with love
in Normandy
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