Moonrise Kingdom - 2012
Réalisé par Wes Anderson
Avec Bruce Willis, Edward Norton, Bill Murray...
Durée : 1h34
Synopsis : Sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre, au cœur de l’été 1965, Suzy et Sam, douze ans, tombent amoureux, concluent un pacte secret et s’enfuient ensemble. Alors que chacun se mobilise pour les retrouver, une violente tempête s’approche des côtes et va bouleverser davantage encore la vie de la communauté.
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Un avis
Ponctué par une hystérie de couleurs et par ses musiques orchestrales, "Moonrise Kingdom" est l’une des plus jolies histoires d’amour cinématographiques de ces dernières années. Et pour ce faire, Wes Anderson n’a pas eu besoin de choisir un acteur apollinien ni une muse platinée. Non, dans ce petit chef-d’oeuvre la parole est laissée aux enfants : Sam et Suzy, 12 ans. Une relation épistolaire qui se transforme peu à peu en une aventure épique, poussée par le seul désire de l’amour... avec une élégance scénaristique encore inégalée. En bref, c’est magnifique.
Qu’on se le dise tout de suite, je suis une grande fan de ce que l’on appelle "la virtuosité andersonienne". C’est entre autre pour cela que ce film me tient tant à coeur. Avec "Moonrise Kingdom", le petit protégé de la team Coppola arrive au sommet de son art. Il nous plonge dans des années 60 décomplexées, où deux jeunes adolescents tombent amoureux et décident de s’échapper ensemble. Le but ? Se couper complètement du monde des adultes, bien plus monotone que la vision de vie des deux protagonistes.
L’amour est ici léger, naïf, fantasmatique et n’a aucune limite. Pour Sam et Suzy, l’amour se célèbre sur une plage de galets et se danse sur des mélodies de François Hardy. Au travers du film, le monde est miniaturisé mais ne manque pas de sa dose de romantisme. Que ce soit avec la scène du premier baiser ou mieux, celle de la rencontre : «What Kind Of Bird Are You ?». Frissons garantis.
"Moonrise Kingdom" est un film que l’on devrait admirer comme l’on s’extase face à un arc-en-ciel. Ce qui nous surprend en premier est son étonnant cocktail de couleurs, son élégance gracile. Mais ce qui nous touche réellement est sa singularité, son passage si délicat et éphémère qu’on ne peut décrocher les yeux de peur de le voir disparaître. A lui tout seul, ce film est un spectre lumineux, prêt à embaumer nos coeurs, à faire revivre l’enfant qui est en nous et a égayer notre journée.
A conseiller si on veut découvrir un film poétique et gorgé de romantisme.
Conclusion
+ C'est beau, c'est coloré, c'est onirique.
+ Les musiques : des oeuvres orchestrales de Benjamin Britten en passant par François Hardy.
+ Le casting : aussi bien Bill Murray, Bruce Willis, Tilda Swinton que les deux jeunes acteurs : Kara Hayward avec ses grands yeux de chats et Jared Gilman, adorable joufflu.
- Je continue de chercher...
[NdLoveMachine : Faut adhérer au style d'Anderson quand même. ]
Difficile d'en choisir un... Pour ne pas spoiler, je choisis la scène de la plage, sur du Françoise Hardy.
Bande-annonce
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Laurie (lundi, 22 avril 2013 18:41)
La première fois que j'ai vu ce film, je me souviens avoir eu un mal fou à m'habituer à ces images ultra-colorés, et à cette ambiance un peu bizarre qui règne du début à la fin. Mais ensuite, j'ai remarqué la bande originale incroyablement magique d'Alexandre Desplat et le casting plus qu'excellent (Bruce Willis, Edward Norton et Bill Murray réunis dans un seul film, que demander de plus?).
Bon je dois avouer que même si ce film possède un formidable potentiel romantique, tous les trucs biscornus de Wes Anderson dans cette réalisation m'ont mis parfois assez mal à l'aise. Sans parler de la fin, qui pour moi est très peu crédible. C'est peut-être ce qui en fait le charme du film, je ne sais pas, mais pour ma part je n'y ai pas adhéré.
Cela dit, ça reste quand même un bon film de Lover, et je suis heureuse de l'avoir vu.
Hermione (lundi, 29 avril 2013 19:47)
Merci pour cette critique! J'ai vraiment adoré ce film, il est magique, dès les premières secondes on est plongé dedans, avec ces plans symétriques et "les instruments de l'orchestre" en fond sonore. Dans ma tête, il appartient d'abord au genre "andersonien" (qui est un genre à part entière, on est d'accord) avant le genre romantique.
C'est le genre de réalisateur qui partage... beaucoup le détestent aussi.
Blueflower (mardi, 25 février 2014 20:46)
Que dire ...Cadrages fabuleux,acteurs délirants et heureux de l’être,réalisation drôle et inventive...mais que c'est vain...tout ça pour ça ! dirait LELOUCHE.