Rose bonbon - 1986
Réalisé par Howard Deutch.
Avec Molly Ringwald, Jon Cryer, Andrew McCarthy...
Durée : 1h35
Titre original : Pretty in pink.
Synopsis : Andie est plutôt jolie et une bonne élève au lycée mais elle est pauvre. Tombée amoureuse d'un riche étudiant, pourra-t-elle aller au delà des barrières sociales posées par leurs parents et surtout par ses amis qui rejettent cette liaison ?
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Notre avis
C'est une chose périlleuse que de vouloir découvrir un film souvent nommé comme une référence d'un genre que l'on adore. Autant vous dire que je ne sais pas comment trop annoncer que je n'ai pas
vraiment aimé "Rose bonbon" avec Molly Ringwald, la star US de l'époque dans un film écrit par John Hughes, considéré comme l'un des maitres
du genre de la rom-com pour adolescents. Certes les années ont passé mais son ambiance 80s' est incontestablement l'un des atouts du film. Les chansons, les tendances vestimentaires, qu'il est
bon de se fondre 1h30 durant dans cette époque pré-Internet où les ados se téléphonent ou se rencontrent chez le disquaire du coin. Les (bonnes) comédies romantiques ont toujours été un miroir de
leur époque et de ce point de vu-là, "Rose bonbon" est une formidable machine à remonter le temps.
Le charme de Molly Ringwald fait effet mais il n'en va pas de même de ses co-stars. Duckie (joué par un excellent Jon Cryer) est un personnage pénible et gamin qui a ses moments (notamment à la
fin) mais qui irrite le reste du temps. C'est pire pour Blaine, niveau zéro du charisme qu'on voudrait nous vendre comme le gars pour lequel bat le cœur de la haute en couleur Eddie. A la
rigueur, j'ai trouvé plus de bonnes choses à dire sur le personnage de James Spader, en jeune homme friqué et imbue de sa personne insupportable au possible mais doté d'une vraie présence à
l'écran et d'un meilleur acteur.
L'histoire d'amour entre Ellie et Blaine est compliquée par le fait que Blaine est issu d'une famille riche tandis que le père d'Ellie cumule les petits boulots. Les différences sociales ont
souvent été au cœur de films romantiques mais c'est ici abordé de façon très basique, sans réelle profondeur. Chaque camp est représenté de façon caricaturale, entre les étudiants riches qui
s'habillent en polo-pantalon et font la fête et les moins fortunés qui font preuve de créativité et s'habillent comme bon leur semble en créant eux-mêmes leur style et habits. Il n'y a aucune
zone grise dans cette illustration d'un lieu commun du film romantique. Pire, la façon de filmer de Howard Deutch est sans âme et le film ressemble davantage à une succession de saynètes qu'un
film pensé dans son entier. De fait, le rythme s'en trouve heurté et le film ne parvient jamais à s'emballer pour nous faire chavirer le cœur.
Malgré tout, l'histoire d'amour est bien présente. Heurtée, mal incarnée, mais présente tout de même, avec ses règles et ses passages obligés. Cela pourra contenter celles et ceux prêts à
s'immerger à nouveau dans le bain des années 80. Pour les autres, passez votre chemin. Ce bonbon n'est pas si rose.
Conclusion
+ Le charme de Molly Ringwald.
+ Un déroulement classique de film romantique (et donc appréciable a minima).
- Rythme foutraque.
- Le personnage de Ducky est pénible, celui de Blaine est transparent.
- Le clash riches/pauvres est très mal mis en scène.
La fin.
Bande-annonce
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