Sophie and the rising sun - 2017
Réalisé par Maggie Greenwald.
Avec Julianne Nicholson, Takashi Yamaguchi...
Durée : 1h45
Synopsis : Automne 1941. Alors que la 2ème guerre mondiale déchire l’Europe, les Etats-Unis restent à l’écart des combats. Dans une ville de Caroline du Sud, Sophie, une jeune artiste fait la rencontre de Mr. Ohta un homme d’origine asiatique arrivé dans la région dans des circonstances floues. Alors qu’une complicité naît entre eux, le bombardement de Pearl Harbor fait naître une haine des asiatiques qui menace Mr. Ohta.
Disponible en exclusivité sur e-cinema.com.
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Notre avis
Sorti de nulle part sur e-cinema.com, "Sophie and the rising sun" nous avait attiré lors de sa sélection au festival de Sundance par son histoire qui alliait racisme, amour et Seconde Guerre Mondiale. C'est généralement dans la Grande Histoire que se fondent les meilleures histoires d'amour filmiques et on pouvait espérer ici une grande passion romanesque. C'est le cas, en partie, mais il manque le souffle des grandes épopées romantiques et c'est bien dommage.
Avec peu de moyens, le film arrive pourtant à bien installer l'ambiance de son époque. Nous sommes ici au fin fond de l'Amérique profonde, alors que les Américains - encore marqués dans leur chair pour certains par la Grande Guerre- regardent de loin le conflit mondial avec appréhension. Pearl Harbour n'est pas encore arrivé. C'est ici que vit Sophie, un temps promise à un homme mort en Europe mais qui désormais vit de petite pêche et de peinture. Recluse, renfermée sur elle-même, elle ne parle volontiers qu'avec sa voisine, elle aussi veuve depuis la Guerre. C'est alors que débarque M. Ohta, un Américain d'origine japonaise retrouvé brutalisé.
Mon principal grief envers le film est que l'attirance entre Sophie et M. Ohta est assez mal racontée, heurtée même. D'abord distants, ils se rapprochent bien trop rapidement pour que cela soit crédible. C'est d'ailleurs toute l'histoire qui semble mal s'emboîter par moments ce qui rend certaines situations peu crédibles. C'est d'autant plus dommage que Julianne Nicholson est parfaite dans le rôle de Sophie. En face, Takashi Yamaguchi excelle lui aussi, sensible et tout simplement amoureux de sa belle Sophie. Si la relation arrive de façon alambiquée, celle-ci suit ensuite un développement traditionnel qui laisse la part belle aux émotions et au romantisme. L'accent n'est hélas pas que porté sur cette histoire mais sur deux autres femmes qui font partie intégrale de l'intrigue et qui éloigne un peu du romantisme de l'histoire d'amour.
La musique de David Mansfield est très jolie avec son mélange de partitions orientales et occidentales. Il n'y a rien de fondamentalement mauvais dans ce film. Les acteurs sont supers, l'histoire générale mérite d'être racontée car elle aborde un sujet assez peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, les images sont correctes à défaut d'être renversantes. Ce sont vraiment certains pans de l'histoire qui pêchent et qui entravent la fluidité de l'intrigue. Rien de bien méchant donc mais assez pour l'empêcher d'accéder au niveau d'histoire d'amour culte. Reste le souvenir de ces après-midi peinture sur le bord de la rivière en compagnie de Sophie et de M. Ohta.
Conclusion
+ Julianne Nicholson et Takashi Yamaguchi, très beau couple d'amoureux.
+ Un aspect méconnu de la Seconde Guerre Mondiale.
+ Une musique exquise.
+ Des moments romantiques.
- Une histoire qui manque de fluidité, dont certaines scènes s'enchainent bizarrement, comme si l'engrenage manquait d'huile. C'est important pourtant parce que ça nuit à l'ambiance générale.
Le repas chez Sophie
Bande-annonce
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