The infinite man - 2015
Réalisé par Hugh Sullivan
Avec Josh McConville, Hannah Marshall, Alex Dimitriades...
Durée : 1h25
Synopsis : Dean emmène Lana dans l’hôtel où ils se sont aimés pour la première fois. Dean a inventé une machine à remonter le temps, qui leur permettra de
rectifier les erreurs qui ont fissuré leur couple... Le voici prêt à revivre ce jour magique, mais il se retrouve prisonnier avec Lana de la boucle temporelle.
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Notre avis
En règle générale, je n'aime rien de plus que des films romantiques avec une pincée de voyages temporels. C'est ma came, mon truc, ma raison de vivre (bon, pas seulement mais tu comprends
l'idée). Donc forcément, à première vue, j'étais le candidat parfait pour apprécier "The infinite
man", film indé australien précédé d'une réputation carrément dithyrambique. Jugez plutôt : c'est l'histoire d'un mec qui veut renouer avec sa copine perdue un an plus tôt avec un
truc un peu dingue, remonter dans le temps pour rectifier un week-end dans un hôtel paumé qui s'est vraiment très mal passé. Il l'aime plus que tout au monde et il veut la reconquérir en effaçant
ses erreurs. Sauf que "Retour vers le futur" nous l'a appris depuis un bail : on ne badine pas avec les paradoxes temporels et chaque action a des conséquences qu'il vaut mieux savoir
prévoir.
Commençons par le côté "voyage temporel". C'est le gros point fort du film et les amateurs de ce genre d'intrigues feraient bien d'y jeter un oeil. Les divers paradoxes et retours dans le temps
m'ont retourné la tête mais c'est toujours logique et assez simple à comprendre. Les boucles s'enchainent, chacune avec une nouvelle couche ajoutée à l'intrigue. Tout ce pan est scénarisé d'une
main de maitre et l'amateur que je suis en a eu pour son argent. Hélas, en comparaison, le côté romantique est - curieusement - quasiment absent ce qui est incompréhensible quand on a un scénario
aussi bon.
J'en attribue la faute à plusieurs facteurs. Le premier vient du personnage principal masculin, auquel il me fut impossible de m'identifier. Il agit bizarrement, ne pense qu'à sa copine pour le
sexe - au début tout du moins - et semble complètement déconnecté de cette relation qu'il essaye de sauver. En comparaison, Lana semble bien plus terre-à-terre et crédible, ce qui fait que l'on
se demande bien ce qu'elle a pu trouver au héros. Ok, ils s'aiment mais on n'en saura pas plus, on n'en verra pas plus pour déterminer davantage cette relation et nous la représenter. C'est
dommage mais ce n'est pas le seul impair que fait le film au niveau des personnages. La plus grosse erreur revient au perso de l'ex petit copain de Lana qui se pointe dans cet hôtel au milieu du
désert. Il est tellement caricatural et WTF que l'on se demande parfois si le film n'a pas été écrit par deux personnes différentes : l'une très compétente en charge du côté temporel et l'autre
complètement à l'ouest en charge des personnages et des scènes intermédiaires qui sapent tout le côté génial du film.
C'est d'autant plus dommage qu'à un moment précis, un seul moment, le film laisse entrevoir le monument romantique qu'il aurait pu être s'il avait été mieux écrit. Ce moment, c'est celui de la
fin, très émouvante mais qui laisse un goût amer tant on se demande alors pourquoi le scénariste n'a pas joué sur cette corde pendant tout le film. C'est là que le perso principal laisse tomber
sa garde, qu'il se dévoile totalement et qu'on se laisse enfin à lui trouver des qualités que l'on aime chez nos héros romantiques. Bref, c'est donc une petite déception en ce qui me concerne,
malgré son postulat de base attirant, malgré son côté "Voyage temporel" qui m'a retourné la tête, malgré mon envie de l'aimer plus que tout et malgré une excellente Hannah Marshall dans le rôle
de Lana.
Conclusion
+ Le volet temporel est maitrisé de bout en bout et te retourne la tête.
+ Hannah Marshall, excellente.
+ La fin, qui laisse imaginer ce qu'aurait dû être le film entier.
- Un perso principal auquel il est difficile de s'attacher.
- Le personnage de Terry, grotesque au possible.
- Le manque de sentiments en règle générale.
La fin.
Bande-annonce
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