Vers la lumière - 2018
Réalisé par Naomi Kawase.
Avec Masatoshi Nagase, Ayame Misaki...
Durée : 1h40
Titre original : Hikari
Synopsis : Misako passe son temps à décrire les objets, les sentiments et le monde qui l’entoure. Son métier d’audiodescripteur de films, c’est toute sa vie. Lors d’une
projection, elle rencontre Masaya, un photographe au caractère affirmé dont la vue se détériore irrémédiablement. Naissent alors des sentiments forts entre un homme qui perd la lumière et une
femme qui la poursuit.
>> Partager ce film...
>> Notre avis
Je ne sais pas si j'étais le plus à même d'apprécier "Vers la lumière". Ma connaissance du cinéma japonais est anecdotique mais j'ai quand même voulu donner sa chance à ce film dont l''affiche superbe me faisait très envie et pour lequel la réputation de Naomi Kawase pour les films sensibles et délicats fut un argument supplémentaire. Cela tombe bien, les sens sont au programme de "Vers la lumière", et la vue notamment. Le photographe Masaya perd la vue progressivement tandis que Misako gagne sa vie à décrire des films pour des aveugles. Leur première rencontre est forcément tendue. Puis vient le temps de sentiments, forcément.
Je n'arrive pas à déterminer clairement la limite entre "tout en retenue" et "ennuyeux" mais celle-ci est assez ténue dans ce film. Il ne s'y passe pas grand'chose au final et l'histoire d'amour est plutôt diluée, encombrée même par des histoires annexes peu développées et qui n'apportent pas beaucoup d'éclairage sur les personnages principaux. Celle sur la mère de Misako ou l'ex-femme/les copains photographes de Masaya notamment semblent uniquement là pour combler les trous d'un scénario qui ne devait pas être assez étoffé au goût de sa réalisatrice. Un autre aspect qui m'a un peu déplu est ce côté "film d'auteur" assez lent, qui joue sur les silences, pour au final sembler emprunté, voire prétentieux. Le film dans le film illustre parfaitement cela par exemple. La beauté des scènes souvent mise en avant pour celui-là ne m'a pas sauté aux yeux, sauf quand il joue avec les reflets ou la lumière du soleil.
Mais il y a Masatoshi Nagase et Ayame Misaki. Et cela fait toute la différence dans un film comme celui-là. Ce duo d'acteurs est bien trouvé, même si la différence d'âge est assez visible. On comprend ce qui les rapproche mais la façon dont ils se rapprochent n'est pas très bien mise en scène. Pourtant, le couple fait sens et à travers deux scènes (sur la falaise et à la fin du film), on se prend à rêver de ce qu'un film de cette trempe sur la durée aurait donné. Au final, reste le sentiment d'un moment gentillet, un peu long, un peu lent, un peu romantique, un peu anecdotique.
Conclusion
+ Beau couple d'acteurs principaux.
+ Quelques très jolies scènes.
+ Un environnement que l'on voit peu dans les films d'amour.
- Un peu trop lent, un peu trop long.
- L'histoire d'amour n'est pas très bien développée/amenée dans l'intrigue qui accumule en plus des histoires annexes qui encombrent.
Sur la falaise.
Bande-annonce